• Plume d'encre... et "effleurements" de Pastel

    Elle a seize ans....et des Rêves aussi...


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  •  LA ROSE-THE

    La plus délicate des roses
    Est, à coup sûr, la rose-thé.
    Son bouton aux feuilles mi-closes
    De carmin à peine est teinté.

    On dirait une rose blanche
    Qu'aurait fait rougir de pudeur,
    En la lutinant sur la branche,
    Un papillon trop plein d'ardeur.

    Son tissu rose et diaphane
    De la chair a le velouté ;
    Auprès, tout incarnat se fane
    Ou prend de la vulgarité.

    Comme un teint aristocratique
    Noircit les fronts bruns de soleil,
    De ses soeurs elle rend rustique
    Le coloris chaud et vermeil.

    Mais, si votre main qui s'en joue,
    A quelque bal, pour son parfum,
    La rapproche de votre joue,
    Son frais éclat devient commun.

    Il n'est pas de rose assez tendre
    Sur la palette du printemps,
    Madame, pour oser prétendre
    Lutter contre vos dix-sept ans.

    La peau vaut mieux que le pétale,
    Et le sang pur d'un noble coeur
    Qui sur la jeunesse s'étale,
    De tous les roses est vainqueur !

    Théophile Gauthier


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  • Le dessin contre la mort
     Par Christophe Gallaz
    http://www.contrepointphilosophique.ch/
    Rubriques Humorales
    10 décembre 2005
    Le mot « dessin » se promène dans la langue française au gré d’acceptions multiples. Il désigne une représentation d’objets visibles ou non, à l’aide de moyens graphiques, sur une surface donnée. Il désigne aussi n’importe quelle œuvre d’art formée d’un ensemble de signes. Il désigne encore une façon d’organiser des tracés sur un support - à moins qu’il évoque un style. Ou la structure esthétique d’une tapisserie. Ou la disposition des ornements sur certains objets fabriqués. Ou le canevas d’un ouvrage, y compris littéraire. Ou l’allure générale d’une phrase musicale, voire d’une chorégraphie.
    Ainsi va le terme, à propos duquel on ne peut assurer que deux choses. La première est sa définition technique a contrario : à l’inverse de la peinture, le dessin néglige en principe la couleur, ou la subordonne à la forme. Et la seconde est son ascendance étymologique et ses fraternités sémantiques : à l’instar du vocable « dessein », qui veut dire l’aspiration, la détermination, l’idée, la pensée, la proposition ou la visée, le « dessin » provient de l’italien « disegno », et fut pour cette raison orthographié de la même façon jusqu’au XVIIIe siècle - Jean de La Bruyère écrivant encore, dans ses Caractères, que tel architecte n'avait « pas su penser avec assez d'étendue pour concevoir le dessein général de tout son ouvrage. »
    Ces circonstances font apparaître l’art du dessin comme une révérence à la notion de l’essai, et non comme une exigence de résultat. C’est en cela qu’il s’oppose aux forces dévastant le monde d’aujourd’hui. Il exprime le bonheur et la gloire de l’expérimentation, alors que le monde d’aujourd’hui ne cesse de viser le résultat sur tous les plans, du domaine soi-disant culturel jusqu’à celui de la finance et de l’économie, et de la prétendue politique jusqu’aux industries de la communication globalisée.

    à suivre

     

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  • Un clin d'oeil en attendant que mon blog soit terminé à plus tard....

     


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